Articulation et diction au théâtre et au cinéma, ces oubliées !

Posté le Dimanche 10 juin 2018

J’avais déjà signalé dans plusieurs de mes  papiers, ce ras le bol de la non compréhension à l’oreille, des textes de théâtre, interprétés par les comédiens et plus particulièrement dans le secteur du théâtre dit public. Un comble ! Alors que ce théâtre fortement subventionné devrait jouer la carte de d’excellence et du bien fait dans ses productions, y compris le respect de la langue française et de son public. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas.

Il n’y a pas que le théâtre qui est touché par ce désastreux fléau. Au cinéma, la situation est encore pire. Comment accepter qu’avec des moyens inouïs utilisés par cet art que l’on puisse encore entendre dans la plupart des films français d’inaudibles textes ? Sans tomber dans la mode du siècle dernier avec ses excessives articulations d’acteurs, le confort du spectateur devrait être toutefois la priorité du réalisateur.

Aussi, pour ces raisons voilà très longtemps que je ne fréquente plus les salles de cinéma pour visionner un film français, dans lequel on ne comprend qu’un mot sur deux. Cette écoute en pointillé à toutefois le stupide mérite de provoquer chez certains spectateurs, des ricanements hystériques, qui, croyant avoir compris le texte et le sens de la scène, se manifestent par des rires « bestialisés ». J’en arrive à me demander si nous devrions pas avoir des sous titres pour les films français. Un comble !

Pourquoi ces comédiens français sont aussi fainéants dans l’articulation et la diction ? Qu’enseignent les professeurs actuels de comédie et que font les réalisateurs. Je pense aussi que les moyens techniques de prises de son utilisés, très sophistiqués, ne sont pas non plus très bien adaptés. J’en ai fait le constat en m’infiltrant dans le tournage d’une séquence de film où les micros étaient installés discrètement sous les vêtements des acteurs ce qui a eut pour effet que les comédiens n’ont aucun effort. Ils ont parlé dans leurs barbes et à la diffusion en salle, cela est devenu inaudible, sans aucun effet d’interprétation alors que la scène se voulait intimiste en utilisant un long texte. N’en déplaise à certains, mais lorsqu’au cinéma ou au théâtre, nous sommes par exemple dans un salon, nous ne sommes pas dans notre propre salon. Une certaine distance, même très discrète, doit avoir obligatoirement lieu.

Récemment, voulant voir absolument un film français, je me suis rendu en salle. L’horreur ! Après des années de constat de ce phénomène, je me rends à l’évidence. Même constat. Un copier coller. On ne comprend toujours rien de certains phrasés. Pour un film sensible avec beaucoup de texte, si on ne capte pas tous les mots et leur subtilité à quoi bon aller au cinéma ?

Ce qui est assez surprenant et agaçant, ce sont les réactions des personnes dans la salle qui ricanent chaque fois que le texte est inaudible. Leur ricanement presque nerveux ou maladif est souvent en contradiction avec l’image à l’écran ou avec ceux qui essaient de trouver des repères. Quelle foire ! Si je dois aller en salle de théâtre ou de cinéma pour me prendre la tête à essayer de comprendre le texte dans sa forme plus que sur le fond, autant rester chez moi. C’est que je fais ? Tchao le cinéma français et vive tous ces films étrangers qui avec leur sous titrages nous transportent dans l’émotion, le rêverie, la drôlerie, les pleurs, la joie…enfin quoi, du cinéma.

Honte aux réalisateurs de ne pas tenir compte de ce phénomène qui perdure trop et honte surtout à tous ces acteurs et comédiens qui ne font aucun effort et qui croit que, parler comme dans la rue, c’est de l’Art et bien non. Le bien articuler au théâtre et au cinéma est une obligation indispensable et une composante incontournable au respect de ces deux Arts et à celui du spectateur.

 

JCM-Bordeaux @ 12:29
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Elektra de Strauss à l’Opéra de Bordeaux : élektrique !

Posté le Jeudi 31 mai 2018

Avec la mode des opéras mis en espace (finances obligent), souvent plus préférables aux coûteuses et critiquables mises en scène, les yeux s’adaptent très facilement à ces nouvelles tendances.

Cependant, autant la mise en espace du récent Pelléas bordelais était une réussite totale, autant celle d’Elektra de Justin Way me semble un peu tristounette. A en lire la note d’intention de ce metteur en espace, « son travail n’est là que pour aider l’écoute ». Un peu plus d’inventivité et de précision sur quelques éléments de décor, de costumes et surtout de lumières auraient toutefois été les bienvenues. Les panneaux blancs esseulés sur le plateau scénique font triste mine. Les tenues vestimentaires de certains chanteurs manquent un peu de classe et ne sont pas toujours appropriés aux personnages. Ne critiquons pas trop, ce n’est qu’une version concertante scénique. Cependant, il me semble que c’est justement dans ce genre de parti pris scénique que la rigueur doit s’imposer encore plus précisément. Certains jeux de scène des chanteurs m’ont complètement échappés : trémoussement outrancier d’une des servantes de Klytämnestra, sortie en coulisses d’Elektra pendant que sa mère lui parle…sauts de cabris permanents pour Chrysothemis, d’un praticable à l’autre…

Soirée inoubliable grâce à tous les autres ingrédients de cette production (voix et orchestre). Ingela Brimberg dans le rôle titre est époustouflante. Tout lui semble naturel, ses puissants aigus sont beaux et tenus. Ils s’amplifient tous sur un souffle absolu d’une manière stupéfiante. Quelle magnifique Elektra. Elle vient s’ajouter à ma palette de chanteuses préférées que j’ai maintes fois applaudies sur diverses scènes, je veux parler de Gwyneth Jones, de Janice Baird, de Nina Stemme et d’Evelyn Herlitzuis. Klytämnestra est Felicity Palmer, qui avec ses quelques printemps nous offre une leçon de chant et d’émotions rarement entendues dans ce rôle là. On a envie d’aimer son sordide personnage. Elle aussi, émarge dans la liste de celles qui m’ont fait vibrer certains soirs mémorables. Je pense à Leonie Rysanek , à Agnès Baltsa, à Doris Soffel et à l’incontournable Waltraud Meier. Même si je préfère dans Chrysothemis des voix plus charnelles et plus ronde, Ann-Marie Backlund a campé une sœur joyeuse, presque innocente, à la voix belle et lumineuse. Avec un engagement vocal et scénique peut être un peu trop excessif à mon goût pour ce rôle, l’Orest de Gidon Saks nous étonne et nous séduit par son timbre puissant sorti des ténèbres. Ne voulant pas oublier un des seuls autres personnages de ce monument lyrique, je ne citerai que quelques noms connus et aimés du public bordelais comme Aude Extrémo, Mireille Delunsch, Christophe Mortagne…Quel casting !

Celui qui œuvre à la réussite de cet ouvrage est l’Orchestre de Bordeaux Aquitaine et sa centaine de musiciens. A Bordeaux, nous avons la chance d’avoir un chef d’orchestre orfèvre, en la personne de Paul Daniel. Cette masse orchestrale placée en partie sous la scène, trouve sa juste force sonore jonglant entre les voix et la masse orchestrale. Tout semble naturel et normal. Que de beauté et d’émotions !

Cette production est digne vocalement et musicalement des grandes scènes lyriques internationales. On sort de la salle, complètement abasourdi et élecktrisé !

Jean-Claude Meymerit, Bordeaux le 29 mai 2108

 

 

 

 

JCM-Bordeaux @ 17:33
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Parsifal à l’Opéra de Paris : un Graal royal !

Posté le Lundi 14 mai 2018

L’affiche alléchante dès le premier jour de sa partition ne nous a pas déçue. Ce fut bien au delà de toutes nos espérances. Tous les ingrédients étaient réunis. Il nous fallait un grand maître pour tous les faire vibrer. Ce grand maître est Philippe Jordan. L’harmonie totale. Sa connaissance absolue des qualités de chacun de ses musiciens, lui permet d’en tirer toutes les subtilités sur chaque note et phrasé musical. Quel Orchestre ! Et quel Chef ! En ce dimanche après-midi, son ovation entre chaque acte et au final, fut le témoignage unanime d’une salle en apesanteur, remplie à ras bord.

La mise en scène était confie à Richard Jones. Personnellement, je n’ai jamais vu une de ses productions mais cette vision de l’œuvre de Wagner m’a assez fascinée, même si j’émets quelques légères réserves sur certains choix de costumes (celui de Kundry) et sur certains partis pris, comme celui de faire chanter Titurel en coulisses pendant que le personnage physique, nanifié et paralysé, porté dans les bras d’un chevalier, est légèrement caché pour ne pas faire voir au public que ce n’est pas le personnage en scène qui chante. Un peu tiré par les cheveux, curieux et pas très évident. Une autre réserve concerne le jeu théâtral demandait à Amfortas au premier acte lorsque il revêt son immense cape de cérémonie et sa couronne. Il se bouge et se contorsionne d’une manière assez comique à la Michel Fau.  J’avoue ne pas voir du tout apprécié ce passage là. L’émotion disparaît pour laisser la place à du grand guignol sanguinolent. Dommage.  Heureusement que ces quelques réserves sont minimes à côté de tout le reste de cette production. Sur l’ensemble de l’oeuvre, le travail théâtral est remarquable !

Le décor mobile du 1ère et 3ème acte qui occupe toute la largeur du plateau, y compris les coulisses, se déplace latéralement. Il est composé de cinq lieux d’action différents. C’est imposant et efficace. Ce dispositif me rappelle un peu celui d’Olivier Py pour son fabuleux Tristan. Pour le second acte chez Klingsor, c’est un décor inverse qui est offert. Dépouillé à l’extrême jusqu’à laisser un seul personnage sur l’immense scène totalement noire dans un simple halo lumineux. C’est saisissant. Beau parti pris aussi d’avoir imaginé Klingsor en chercheur fou s’attaquant aux manipulations génétiques, croisant des gènes végétaux et des gènes humains afin de créer des êtres humains comme par exemple les Filles-fleurs. Cette vision du pouvoir extrême sur le rôle de la transgénèse dans l’avenir de l’homme, nous parle. Le tableau des Filles-fleurs est à la fois inquiétant et amusant.

Beau parti pris également pour ce final : au lieu de la traditionnelle cérémonie du Vendredi Saint où les Chevaliers sont tous réunis autour du Graal ravivé par Parsifal, Richard Jones a préféré faire partir Parsifal, accompagné de Kundry, abandonnant le Graal en entraînant avec eux tous les Chevaliers vers d’autres aventures d’idéologies ou de croyances.

Côté chanteurs, nous avons sur le plateau de Opéra Bastille les plus grandes voix de chant wagnérien : Günther Groissböck, par sa puissante voix dans une noirceur colorée aux émotions extrêmes, est à ce jour unique dans le rôle de Gurnemanz. A égalité, Peter Mattei, envoûtant, à la voix chaleureuse et projetée, nous offre un Amfortas idéal. Andreas Schager, est un de mes ténors wagnérien préféré. J’aime cette voix unique, généreuse et entière aux aigus puissants ainsi que sa fougue scénique. Il m’avais déjà impressionné à Bayreuth dans ce rôle de Parsifal, ici à Paris il m’a conquis. Evgeny Nikitin dans le rôle de Klingsor m’a laissé un peu sur ma faim; sa voix a peiné à atteindre le balcon. Ceci n’enlève en rien à cet artiste, ce timbre profond et chaud. Anja Kampe est toujours rayonnante dans tous les rôles qu’elle porte sur scène. Que de souvenirs avec ses Sieglinde de Munich et de Bayreuth. La tessiture de mezzo de Kundry ne lui pose aucun problème. Bien au contraire elle en a la voix et les couleurs. Tous les seconds rôles bien en place en voix et en jeux ont contribué fortement à tout l’équilibre du spectacle.

Un Parsifal inoubliable. Avec un plateau de Chanteurs inouïs, une Mise en scène efficace, des Chœurs somptueux, un Orchestre et son Chef inspirés et lumineux, nous avons trouvé le Graal…et royal de surcroît.

Jean-Claude Meymerit, Paris Bastille 13 mai 2018

 

JCM-Bordeaux @ 15:48
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Qu’est-ce que tu fais jeune, pour ton âge !

Posté le Lundi 14 mai 2018

La phrase qui tue ! Quelle gueule devrions-nous avoir lorsqu’on est arrivé à l’âge d’obtenir des réductions dans les musées municipaux ?

On ne dit jamais à quelqu’un de 25 ans « qu’est-ce que tu fais jeune, pour ton âge ! » Alors, pourquoi le dit-on à ceux et à celles qui avancent en âge et qui vivent normalement avec les ingrédients de la vie. Cette phrase est tellement stupide que je ne vois pas comment, génétiquement, un senior pourrait avoir l’âge d’un étudiant. Comme dit la citation : « on a l’âge de nos artères« . Peu importe si esthétiquement on a naturellement grignoté quelques années à notre état civil. Et encore tout est relatif. Par rapport à quoi ? À qui ? Quels sont les critères d’apparence de référence, correspondant à chaque âge, existe-il un tableau de critères, comme par exemple :

- à quel âge, doit-on perdre ses cheveux ?  - à quel âge, les rides doivent-elles surgir ? - à quel âge, les cheveux blancs ont-ils le droit d’apparaître ? - à quel âge, les poignées d’amour doivent-elles servir ? - à quel âge, chez l’homme, le bide doit-il commencer à pointer son nez ? - à quel âge, les muscles doivent ils ressembler à des flans ? Etc.

Ridicule ! À tout âge, on perd ses cheveux, à tout âge on gonfle, à tout âge des rides apparaissent. Alors que l’on nous fiche la paix avec cette réflexion stupide dite à tout instant, sous prétexte de faire plaisir. Ce n’est pas notre faute, si on a gardé un maximum de cheveux, si les poignées d’amour se font  discrètes, si les cheveux blancs deviennent élégants, si les rides ne sont qu’esquissées, si le bide ne ressemble pas une montgolfière, etc.

Le paradoxe est que dans la plupart des cas, ce sont à tous ceux et celles qui s’offrent quelques retouches, à qui on a spontanément envie de leur dire, « qu’est ce que vous faites votre âge » ou même « qu’est ce que vous faites vieux. » Alors arrêteront de dire à tous ceux et celles qui sont des vivants – et non des survivants de la vie – qui acceptent de porter avec sérénité leur véritable âge civil : « qu’ils ne font pas leur âge« . C’est justement leur véritable âge qui est leur fierté.

Jaloux !

JCM-Bordeaux @ 14:23
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A l’Opéra de Marseille : à quand un Lohengrin en couleur ?

Posté le Lundi 7 mai 2018

Pour la énième fois j’assiste à une production de Lohengrin en noir et blanc. Je ne parle pas que d’Elisabeth toujours en blanc ou Ortrud toujours en noir. Que ce soit pour Telramund, le Roi, le Héraut…le noir est monnaie courante. Comment les reconnaitre dans la foule ? A quand les couleurs ?

Mon seul souvenir de Lohengrin en technicolor fut la magnifique production de Werner Herzog à Bayreuth, puis celle, très surprenante de Carlos Wagner (rien à voir avec Richard), à Rouen.

Lorsque on lit en détail le livret de Richard Wagner à aucun moment l’auteur ne parle de bichromie, bien au contraire il parle d’ensoleillement, de scintillement, d’éléments de la nature etc. On ne peut pas dire qu’à l’époque du début du Moyen Age, dans laquelle se situe l’action, on snobait les couleurs, bien au contraire.

C’est donc une manie qu’ont les metteurs en scène à vouloir tout uniformiser, afin de serrer l’action et les sentiments qui y sont liés, en utilisant abusement le noir et blanc dans les décors et costumes, avec bien souvent le soutien d’éclairages sombres. Louis Désiré dans sa production de Marseille n’a pas dérogé à la tendance actuelle. Cependant, il n’est pas Olivier Py, qui, dans son Lohengrin de Bruxelles en avril dernier, utilise volontairement le noir et blanc dans une réflexion globale, en l’intégrant dans des décors somptueux et grandioses, avec éclairages blafards, le tout dans une mise en scène élaborée.

A Marseille on sent une production souffrant d’un manque de moyens financiers. Ce sol vallonné, avec ses effets de trappes et de fosses dont le résultat ne doit se voir que du parterre, est assez triste. Une toile nue en fond de scène. Une horrible table biscornue en avant scène. Un peu pitoyable. Les deux immenses urnes, comme les appellent Louis Désire, l’une refermant des armures et l’autre des vieux livres, sont théâtralement intéressantes à condition d’être utilisées plus souvent dans la dramaturgie de l’œuvre. Ce ne fut pas le cas.

Son message, comme quoi cet ouvrage est basé sur la guerre et sur la culture littéraire, est faible. Même si je ne suis pas forcément convaincu que le propos d’Oliver Py soit plus convaincant. Pour preuve, il fut obligé avant chaque représentation de présenter au public sa vision scénique. Nous sommes vraiment dans la main mise des metteurs en scène. Olivier Py reste quand même le plus grand metteur en scène de notre époque, il ne fait pas de la provocation gratuite, il s’approprie des œuvres et nous fait partager sa vision. A Bruxelles, plateau tournant. Immenses décors en mouvement permanent. Les chœurs placés sur plusieurs étages comme des loges.  Les moyens ne sont pas les mêmes qu’à Marseille.

A Marseille les artistes des chœurs sont en avant scène sur deux rangs ou se déplacent sur les monticules, telles des fourmis dérangées dans leur travail. Ce n’est pas laid et pas sans intérêt, mais tous habillés de la même manière et même couleur (roi, aides du roi, soldats, habitants…), cela fait assez pauvre.

Par contre, parmi les solistes des noms familiers aux habitués des scènes wagnériennes avec une certaine préférence inconditionnelle pour l’immense Petra Lang qui déverse son venin et sa haine dans chaque note avec une puissance et un tenue des notes spectaculaire. Elle fut la reine de la soirée. Dommage que Barbara Haveman ne nous ait pas donné ces mêmes frissons. Que lui arrive t-il ? J’ai beaucoup d’admiration pour cette chanteuse. Elle m’avait charmé dans Jenufa, Lisa de la Dame de Pique et Micaëla à Toulouse et dans Elsa à Rouen. A Marseille, son premier acte est assez pénible. Petite voix, détimbrée, notes finales des fins de phrases non tenues, phrasés hachés…par contre, on la retrouve en pleine possession de ses moyens dans le deuxième et troisième acte. Sa voix jaillit et nous retrouvons ses couleurs chaudes et ses notes bien projetées telles que nous les aimons.

Pour son premier Lohengrin, scénique, celui que j’avais adoré dans Loge de l’Or du Rhin à Bayreuth, m’a beaucoup plus convaincu plus par sa voix que par sa prestance. C’est vrai que son costume est assez ridicule. Tous les autres rôles sont à la hauteur des plus dignes productions wagnériennes actuelles. En tout premier, Adrian Eröd, le Hérault du Roi, par sa voix puissante, claire et bien projetée nous régale. Je suis moins séduit par celles de Thomas Gazheli (Telramund) et de Samuel Youn (le Roi), même si leurs présences scéniques et l’engagement de leur personnage sont sans reproche.

Dans cette production de Marseille, une idée forte cependant règne tout le long de l’œuvre, il s’agit de la présence muette du frère d’Elsa, qui, soit en rêve ou en hallucination dans la tête de chacun apparaît sur la scène régulièrement. Pas très nouveau, mais ça fonctionne.

Avec la magnifique orchestration de cette production, sous la direction musicale de Paolo Arrivabeni. Envoûtantes, précises, puissantes et langoureuses à la fois, toutes ces couleurs dans chaque note de l’Orchestre et dans les voix des artistes du Choeur de l’Opéra de Marseille, compensent bien celles disparues des costumes et décors du plateau. Je préfère !

Jean-Claude Meymerit, 6 mai 2018

 

JCM-Bordeaux @ 15:32
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Voyager en train, un art vivant.

Posté le Lundi 7 mai 2018

Je ne sais pas si ce sont les effets des rayons renaissants du soleil de ce WE qui augmentent la vitalité de nos contrôleurs SNCF ou si c’est le fait de vouloir multiplier leurs communications pour nous faire passer les pilules de désagréments des annulations et retards de ces deux jours, mais sur un mon récent voyage de Bordeaux-Marseille AR, aucun répit dans leurs informations. Quelles sont les mauvaises langues qui estiment que les contrôleurs ne nous tiennent pas courant des incidents, consignes de sécurité etc. ? Ceux qui pensent cela auraient dû emprunter les mêmes trains que moi.

Au départ de Bordeaux, deux heures de flots de paroles dites à la Marguerite Duras, avec beaucoup d’application pour nous tenir au courant régulièrement, comment le train, ayant pris 5mn au départ, allait les rattraper, etc. En soi c’est généreux. Mais pour si peu de minutes, n’en faisait-il pas un peu trop. Surtout qu’il mettait un temps infini pour nous dire une phrase. A cette belle intention, il n’arrêtait pas de nous apporter des conseils de sécurité pour la descente, les consignes de savoir-vivre dans le train etc. A ce flot de paroles, s’ajoutaient celles de la vendeuse ambulante qui nous commentait tous ses produits et son parcours dans la rame. A partir de Toulouse, changement de contrôleurs, moins bavards. Minimum syndical. Nos oreilles allaient enfin prendre un peu de repos. Les cinq minutes avaient-elles été rattrapés, on ne saura jamais.

Au retour, c’est reparti mais cette fois-ci avec 1h15 de retard. Nos charmantes contrôleuses avec leur accent ensoleillé, nous signalent en continu toutes les correspondances avec ses corrections, ses erreurs d’annonces…dans des micros qui fonctionnent comme du morse. C’est folklorique et chaleureux. Dans tous les cas, impossible de fermer l’œil ou de s’attarder dans les pages d’un bouquin. Sur un trajet de huit heures, coincé par des paysage flous dû à la poussière et la crasse sur les vitres. (quand ces vitres trains d’Intercité seront-elles lavées ? J’en avais déjà parlé dans un précédent article), ces annonces inaudibles et répétitives des contrôleurs et des marchands ambulants, et ces retards…c’est ça la patience de voyager !

L’Art de voyager est aussi un Art vivant !

 

 

JCM-Bordeaux @ 10:35
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Au Capitole de Toulouse : ô, ma Carmen adorée !

Posté le Mardi 17 avril 2018

Depuis de très nombreuses années, ô, combien de Carmen, de Don José, de Micaëla, d’Escamillo …dans mes oreilles ! Il faut savoir qu’à une certaine époque, rien qu’au Grand Théâtre de Bordeaux, l’opéra de Bizet se donnait, une à deux fois par saison lyrique, avec des distributions toujours différentes. C’est ainsi que nous y avons vu et entendu de la plus vulgaire à la plus sophistiquée des Carmen, du plus précieux au plus « bourrin » des Don José, de la plus engagée à la plus mièvre des Micaëla, du plus insipide au plus hargneux des Escamillo. Je ne parle pas des voix de certains chanteurs et chanteuses qui ont suscité dans le passé et ces dernières années des tonnerres d’applaudissements pour certains et des broncas pour d’autres. Ovation à l’époque pour une certaine Viorica Cortez dans Carmen, un certain Ernest Blanc dans Escamillo et une certaine Michèle Besse dans Micaëla. Des rires dans la salle pour une Carmen scéniquement vulgaire à souhait et pourvue d’une voix très laide, ou plus récemment un certain Escamillo qui ayant dû se tromper de rôle et qui face aux huées, a tout abandonné dès le lendemain, etc . C’est ça aussi l’Art lyrique, avec ses hauts et bas.

Par contre, ce dimanche à Toulouse, ovation spontanée pour toute la production, du plus petit rôle à l’héroïne principale. Quel plateau ! Tous les seconds rôles portent les personnages avec l’énergie et le chant souhaités. Très beau succès à tous. Pour illustration, je ne citerai que le personnage qui passe souvent inaperçu, Lilas Pastia. Celui de Toulouse, imposant et omniprésent grâce à Frank T’Hézan ne s’oublie pas. Et pourtant ce rôle n’a rien d’extraordinaire…Comme quoi le moindre petit rôle a une importance capitale dans l’équilibre d’une production. Lorsque sont affichés Luca Lombardo en Remendado, Olivier Grand en Dancaire, Marion Lebègue en Mercédes, Charlotte en Frasquita, Anas Seguin en Morales et Christian Tréguier en Zuniga, la magie opère.

Dimitry Ivashchenko dans Escamillo a la prestance imposante d’un gagneur macho avec de très belles nuances vocales. Anaïs Constant dans Micaëla, même si elle manque encore un peu de « niaque » vocale, nous a offert son air avec les notes graves que j’adore et qui me semblent indispensables, posées sur le « mais je ne veux pas avoir peur… ». C’est rare de nos jours ! Notre Don José est Charles Castronovo qui a su rester dans le cadre de son personnage aussi bien scéniquement que vocalement entre indifférent, repenti, amoureux transis, amoureux fougueux. Un très beau Don José.

Dans le rôle titre, une Carmen que je chéris plus particulièrement, Clémentine  Margaine. J’ai eu la chance de la découvrir au tout début de sa carrière, au Deutsche Oper de Berlin en 2013, où elle était en troupe sédentaire, dans Maddalena de Rigoletto et dans Carmen. Actuellement, elle triomphe sur la scène internationale dans de grands rôles : Carmen, Dalila, Anna des Troyens, Marguerite de la Damnation de Faust, Léonor de la Favorite…Sa Carmen de Toulouse possède toujours ces incroyables graves d’une beauté charnelle et d’une puissance insolente.

L’Orchestre national du Capitole, placé sous la direction d’Andrea Molino, le Choeur du Capitole, toujours au sommet du chant lyrique français, et la Maîtrise du Capitole ont reçu l’ovation très justifiée. Un mot sur la mise en scène Jean-Louis Grinda que j’ai adorée. Simple, moderne et traditionnelle à la fois, efficace, esthétique… autant de mots que nous aimerions apposer un peu plus souvent sur d’autres ouvrages présentés sur les scènes lyriques. Son clin d’oeil aux oeuvres de Richard Serra exposées au Guggenheim de Bilbao est saisissant.

Mon seul regret dans cette production, est le choix de la version « opéra comique » avec dialogues parlés. J’en ai marre de ces versions avec ces dialogues plus ou moins longs, triturés à en être ridicules à souhait. Comme souvent ces textes sont très mal dis avec des voix inaudibles ou désagréables. Au Capitole, les phrases sont interminables. Elles coupent toute l’action et l’émotion. Je suis un inconditionnel de la version « Guiraud ». Avec elle, l’œuvre est limpide, on ne se perd pas dans des considérations inutiles appelant même à sourire tellement ces dialogues sont stupides. Avec les récitatifs de Guiraud, Carmen devient alors un immense fleuve dramatique musical. C’est mon choix !

Jean-Claude Meymerit, dimanche 15 avril 2018

 

 

JCM-Bordeaux @ 17:42
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Lucia di Lammermoor au Grand Théâtre de Bordeaux : une double vision !

Posté le Vendredi 6 avril 2018

En changeant de place entre les deux parties de l’ouvrage, j’ai eu l’impression d’avoir assisté à deux versions de l’œuvre de Gaetano Donizetti.

Pendant toute la première partie (actes 1 et 2) je ne pouvais pas lire le surtitreur, ce qui en soi ne me dérange pas et me plait même beaucoup mieux. Ce qui se déroulait sous mes yeux ressemblait plus à un grand déballage de vide grenier à faire pâlir les brocanteurs de la place des Quinconces de Bordeaux, qu’à un palais écossais du 17°. Les chanteurs, choristes et figurants arpentent cet amoncellement de meubles, les déplacent les font tomber… leur donnant ainsi presque une existence corporelle. De splendides lumières de Fabio Barettin soutiennent énergiquement tout cet ensemble. Très spectaculaire. A l’aise dans le visuel de ce capharnaüm, j’y ai pioché tous les éléments souhaités, à mon rythme et mon choix avec les références que j’avais sur l’œuvre.

Pendant la seconde partie (acte 3), je pouvais lire les surtitrages – si j’ai changé de place, c’est simple : j’en avais assez de tous ces gens autour de moi, qui passaient leurs mails et leurs SMS pendant le spectacle tout en commentant leur envois ou qui gesticulaient outrancièrement, pour essayer de capter une syllabe par ci-par là sur le surtitreur –  Insupportable !

A ma nouvelle place, ne pouvant pas échapper cette fois-ci au surtitreur, tout mon univers de rêverie, de fantasmes s’envolait. J’avais sous mes yeux des doubles lectures, des images télécommandées, mon imaginaire s’était évaporé. Ce constat est dû à la mise en scène de Francesco Micheli, foisonnante d’idées et de détails qui à eux seuls suffisent à la compréhension. Esthétiquement j’ai adoré cette production. Ces meubles descendants des cintres, ces levers de la toile de fond de scène cachant ou laissant apparaître les chœurs, la scène de la folie avec cette immense table et les verres de vin rouge – allias le sang d’Arturo – remplis à différentes hauteurs donnaient l’illusion d’être devant un harmonica de verre souhaité par Donizetti, pour cet air de la folie. Le dernier tableau de l’œuvre, lorsque Edgardo se trouve dans le cimetière de ses aïeuls, au milieu de tous ces corps de choristes hommes allongés et alignés sur le sol, est d’une force inouïe et frappe l’esprit. Cette mise en scène est digne de grandes scènes lyriques.

Seulement, avec le surtitrage nous avons l’impression que nous, public, sommes incultes ou stupides. Aussi, trop de placages entre les paroles du surtitreur et ce que nous voyons sur scène, est insupportable. Dans cette production, c’est en effet trop souvent le cas. Pouvons-nous laisser partir notre imaginaire et nos émotions lorsqu’on est toujours en train de tout vous expliquer ou de vous donner la main ? Non ! Cet opéra n’a pas non plus un livret à vous donner des insomnies.

Un petit mot sur les chanteurs. Dommage que l’interprétation ne soit pas à la hauteur de l’ambition de la production. Autour de la composition originale et efficace du « flash back » voulu par le metteur en scène, du magnifique Florian Sempey dans le rôle d’Enrico ainsi que l’imposant Raimondo en la personne de Jean Teitgen, j’ai eu quelques difficultés à apprécier le Edgardo de Julien Behr. Son premier acte fut laborieux et son dernier guère mieux. Pour Lucia, malgré la beauté de son chant bien fait, je n’ai pas trouvé en elle ce quelque chose qui émerveille et qui émeut. C’est beau et bien et alors ? Il est vrai que cette œuvre est encore dans le giron de l’époque dit Bel canto, mais après avoir vu et écouter sur scène des Mosuc, Dessay, Anderson, et surtout Damrau, Georgia Jarman me semble un peu pâlotte. Les autres artistes de cette production bordelaise campent leurs personnages avec beaucoup d’intentions vocales et physiques.

Un grand bravo aux artistes du Choeur de l’Opéra national de Bordeaux toujours au top et aux lumineuses sonorités et à leur investissement dans tous les nombreux jeux de scène souhaités par le metteur en scène. Bravo aussi à l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine, qui, placé ce soir sous la Direction de Pierre Dumoussaud, nous séduit comme à l’accoutumée par sa précision et son respect du public, sachant s’adapter à l’acoustique du Grand Théâtre comme dans un gant de soie.

Jean-Claude Meymerit

Nota : comme à l’accoutumée, j’aime bien revoir la même production plusieurs fois de suite afin d’en savourer les modifications éventuelles de jeu et de mise en scène et surtout apprécier l’évolution des voix etc.. En cette dernière de hier au soir 11 avril par rapport à celle du 5 avril dernier, rien n’a bougé. Assez étonnant. Les faiblesses sont toujours au rendez-vous. On ne peut pas parler de fatigue mais de voix non adaptées à certaines de ces rôles.

Pour l’anecdote, j’ai aperçu hier au soir un petit détail qui m’a fait beaucoup rire. Pour son air de la folie, Lucia avait sur l’avant bras droit un morceau de sparadra. La pauvre pensas-je ! C’est elle qui trucide son promis à coups de couteau et c’est elle qui a un petit pansement d’une blessure à l’avant bras ! C’est tout, mais ça me fait beaucoup rire ! Surtout que le metteur en scène la fait arriver de la chambre sans une goutte de sang sur la robe…

JCM-Bordeaux @ 11:59
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A chacun ses mots !

Posté le Samedi 31 mars 2018

« Excusez-moi Monsieur, y a t-il un coin mercerie dans le magasin » ?

Au regard ahuri du caissier de cette enseigne commercial à la célèbre voyelle, venant d’enregistrer ma question, je compris rapidement que quelque chose ne fonctionnait pas. D’où venait ces quelques secondes de panique dans chacun de nos deux cerveaux ? Avais-je demandé une chose odieuse, insolente ? M’étais-je trompé de nom ?

Je repris mon souffle et je repose ma question « y a t-il un coin mercerie dans le magasin ? ». Le vendeur me demanda ce que je veux dire « mercerie. » Après lui avoir presque donné par cœur, à une voyelle près, la définition du Larousse, il m’avoua qu’il ne connaissait pas ce mot et m’indiqua toutefois le chemin à prendre dans le magasin, vers un tout petit rayon coincé entre les yaourts et les aliments pour chiens. Peu importe j’avais trouvé mon bonheur.

Au passage à sa caisse avec mes aiguilles et boutons, j’imaginais : et si à sa même place de caissier, ce même jeune homme m’avait demandé ce qu’est un corner à la rémoise – moi qui est toujours pensé que c’était un gâteau à la crème que l’on servait aux joueurs de foot lorsqu’ils avaient marqué un but – je l’aurais envoyé au rayon pâtisserie de cet enseigne !

JCM-Bordeaux @ 19:30
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Hérodiade à l’Opéra de Marseille : la magie d’antan !

Posté le Samedi 24 mars 2018

Quel bonheur de revoir cet Hérodiade de Jules Massenet, disparu des affiches lyriques depuis les années 70 !

Après de nombreuses mises en scènes d’opéras, vues dans diverses salles, en décalage absurde et à grands coups financiers avec les deniers publics, n’apportant rien à un public fidèle et encore moins à un nouveau public, Marseille ose le grand opéra français avec une distribution quasi 100% française dans une mise en scène sobre, belle et efficace.

Tous les ingrédients sont réunis pour retrouver les héros de cet opéra, oubliés depuis des décennies.

Un décor unique orné d’immenses cierges design, disposés différemment au fil des actes avec quelques projections vidéos de fond sont magnifiques et profondément évocatrices : le ciel étoilé pendant le monologue de Phanuel est magique et le mur de Jérusalem planté de clous saignants pendant la scène finale est sublime. Jean-Louis Pichon, réputé pour être un homme respectueux des œuvres nous offre avec cette production un bel exemple de mise en scène porteuse d’efficacité et de beauté.

Cet ouvrage de Massenet, comprend des passages musicaux somptueux aux leitmotivs à la Wagner. Comme un catalogue qui se feuillette devant nous, chaque air, duo, ensemble, page musicale..toutes les voix sont sollicitées au maximum surtout dominées par les trois chanteurs hommes avec en prime la classe légendaire de Jean-François Lapointe en Hérode, la force vocale de Nicolas Courgal en Phanuel, l’engagement vocal et la beauté du timbre de Florian Laconi en Jean. La diction de ces trois chanteurs est impeccable, pas besoin de surtitreur. On ne pas en dire autant des deux chanteuses, Inva Mula et Béatrice Uria-Monzon. Est-il difficile de prononcer « a » au lieu de « aou » ou « in » au lieu de « ouin » ? C’est incroyable que personne ne puisse persuader les chanteurs français de travailler leur diction surtout lorsqu’ils chantent des œuvres en langue de leur pays. Béatrice Uria-Monzon, avec sa puissance dans les aigus et son magnifique port altier de reine, est une imposante Hérodiade. Par contre, je ne suis pas sûr que le rôle de Salomé soit idéal à ce stade de la carrière d’Inva Mula. N’est-ce pas trop tard ? Parmi les autres seconds rôles je n’ai retenu que les quelques phrases chantées en coulisses par Christophe Berry. Du très beau chant. Dommage qu’un imbécile dans la salle l’ait hué au salut final car même si cet énergumène l’a confondu avec le metteur en scène (c’est ce que je présume !) son geste a déstabilisé le chanteur au moment du salut.

L’Orchestre de Marseille, dirigé par Victorien Vanoosten, en symbiose totale avec le plateau, est royal. Il a reçu l’ovation méritée, comme le Chœur de l’Opéra aux sonorités exceptionnelles.

Si j’ai personnellement beaucoup apprécié ce spectacle, je suis un peu déçu du public marseillais. Pas un seul rappel. Le rideau est tombé aussitôt que tous les protagonistes ont eu fini de saluer individuellement. C’est chiche ! Il faut dire aussi que la salle était fortement clairsemée. Dommage !

Pendant les 700 kms qui me séparent de Bordeaux, j’ai eu le temps de me remémorer tous ces spectacles d’opéras qui faisaient d’antan les beaux soirs des théâtres lyriques nationaux, comme Hérodiade, Sigurd, la Juive, l’Africaine…

Jean-Claude Meymerit

 

JCM-Bordeaux @ 20:54
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