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Archive pour la catégorie « mots d’humeur »

Soirées d’airs d’opéras : du meilleur au pire !

Prenez une soprano, un  ténor, une mezzo-soprano et un baryton-basse et vous obtiendrez un cocktail lyrique idéal. En ce samedi soir où Bordeaux connaissait une liesse festive autour du fleuve réunissant des milliers de badauds, une toute petite poignée d’amateurs d’opéra avait pris le chemin de la magnifique église Notre Dame de Bordeaux pour assister à un gala d’extraits d’opéras offert par un groupe lyrique bordelais « Résonances-Groupe lyrique ». Ce groupe était formé ce soir là par Véronique Valray, Christian Lara, Jean-Philippe Marlière et Gaëlle Mallada, sans oublier Jean-Marc Fontana, pianiste au doigts de magicien. Des noms que connaissent de très nombreuses scènes lyriques, tout au moins pour les trois premiers noms cités. Ce Groupe a eu la géniale idée de mélanger des duos et ensembles super connus comme celui des Pêcheurs de perles, de Carmen, de Werther, de Rigoletto au moins connus comme ce duo extrait du Barbier de Séville ou carrément inconnus, comme cet autre duo extrait du Fernando Cortez de Gaspare Spontini. En cadeau de fin de concert, le Groupe, tout en se faisant plaisir, nous a offert le Duo des chats de Rossini, à quatre voix. Du plus bel effet.

Cette soirée fut un émouvant moment de grande fraîcheur musicale et de beauté vocale. La technicité de ces artistes et leur articulation nous ont enchanté. Lorsque j’entends ce genre de voix et la qualité d’une telle soirée, je suis rassuré. Pourquoi ?

Car, quelques jours avant, j’avais vu rouge (pas d’alcool mais de honte pour l’art lyrique) en assistant à une édifiante soirée apéro-opéra.Une centaine de personnes buvait et mangeait (normal pour un apéritif) et discutait pendant qu’une pauvre soprano aux sonorités sorties tout droit d’un salon agricole, s’époumonait avec des accents frôlant l’agonie. Où étais-je tombé ? J’aurais dû me méfier. Me promenant, je vois sur la façade d’un établissement bar-restaurant, un panneau annonçant cette soirée lyrique. M’adressant à l’organisatrice, celle-ci me signala que la chanteuse était très connue et qu’elle chantait souvent au Grand-Théâtre (bien sûr c’était faux). Par contre, elle ne connaissait pas son nom !…En grattant dans les tous les recoins de mon réseau lyrique, j’apprends que cette soirée, en hommage à la célébration de bicentenaire de la naissance de Verdi et Wagner (les pauvres !), était organisée en partenariat par des structures bordelaises des plus respectables et que la «célèbre chanteuse » n’était connue que d’elle même.

Se promenant entre les tables où la fourchette et la discussion avaient plus d’intérêt que les notes émises, notre soprano est passée de l’air du Trouvère, à un air de Carmen en passant par le grand air de Tannhäuser et un extrait de Traviata. Le tout dans le même registre en passant, aux forceps rouillés, du plus grave à l’aigu. Quel grabuge ! Comment faire aimer l’art lyrique à un nouveau public avec de telles prestations. Des jeunes attablés ont préféré quitter la place et comme je les comprends. Moi-même proche de l’asphyxie auditive, j’ai baissé les bras et suis sorti en catastrophe, respirer.

Le plus comique fut le programme distribué ce soir-là (que je garde précieusement) : une photocopie du choeur des esclaves de Nabucco (où étaient les chœurs ?) et tout le duo du final du premier acte de Traviata (où était Alfredo ?). Quel rapport avec les airs chantés ? Où étaient mentionnés les autres airs de cette soirée ? Du n’importe quoi !

J’estime que ce genre de soirée est inacceptable, surtout lorsqu’elle est en partenariat avec des structures culturelles réputées par leur sérieux.



Le bus de la peur !

Comment une Société responsable des transports publics d’une grande ville peut-elle accepter de maintenir un tel chauffeur en activité en mettant ses passagers en danger ? Ce chauffeur de bus en question est affecté sur une ligne, il est vrai, au fonctionnement assez fantaisiste (horaires de passage allant de 20m à 45m d’attente, passage parfois aléatoire, parcours qui change etc..), mais est-ce une raison ?

Prenant au moins deux fois par semaine cette ligne, j’appréhende de savoir qui est au volant. Lorsque je vois notre cow-boy de service, je m’attends au pire. Ce jour, il a dépassé les bornes. Il a refusé de prendre une maman voilée avec ses deux marmots dans une poussette. Il a fermé les portes au moment où elle s’apprêtait à monter. Les passagers crient. Rien à faire, il démarre. Choqué par un tel comportement j’intervins en lui demandant d’arrêter et le pourquoi d’un tel comportement. Son silence fut déconcertant. J’avais vraiment l’impression qu’il était dans un autre monde. Inerte, affalé sur son volant, il continua à rouler doucement. Insistant fortement à haute voix, il réussit enfin à lâcher deux mots : « elle n’avait qu’à être devant la porte !». Quel aplomb ! Il avait arrêté les portes d’entrée de son bus juste devant le panneau de l’abri bus (ce qui interdit déjà un individuel d’entrer de front, mais encore moins pour quelqu’un les bras chargés ou avec poussette comme cette maman).

Ce même monsieur n’en est pas à son premier numéro de zèle. Il y a quelque temps, il a refusé d’ouvrir les portes à une dame qui voulait descendre. Brouhaha de protestation dans le bus. Nenni, il a continué. Un jour où il était en forme, il s’amusa à accélérer pendant plusieurs mètres puis à freiner brutalement pour un oui ou pour un non. Qui peut tenir debout (ou même assis) dans un bus en délire ? Personne. Protestation à nouveau des usagers mais rien n’y fait ; il n’entend rien et continue à s’amuser. Je pense à cette autre fois où il a roulé à grande vitesse dans une rue farcie de chicanes. Ce slalom nous avait effrayés. Parfois il s’amuse à rouler à la vitesse d’un escargot sans raison d’encombrement routier.

Face à de tels comportements, portant atteinte à la sécurité des passagers, que pouvons-nous faire ? Rien ! Attendre que la peur passe !



Des personnesNâgées ou des personnesZâgées ?

Mon oreille préfère, personnesZâgées. De toute manière quelle importance, on ne me demande rien et tout le monde se fout de ma prononciation et de la liaison de ces deux mots. Par contre, si un jour je suisZélu à un poste important lié avec ces personnes là, je ferai bieNattention lors de discours et d’interviews de bien faire la liaison. En ce jour de lundi de Pentecôte, l’actualité aidant, puisqu’on ne peut plus évoquer cette journée sans parler des personnes âgées,  c’est alors que jaillit ce bouquet de magnifiques liaisons dans la bouche de notre Ministre chargée de nos anciens : les personnesNagées par ici, les personnesNagées par là comme s’il y en avait qu’une seule… Dit-on personnesNadultes ? Je respecte son choix, chacun ses bonnes et ses mauvaises liaisons. Je dis bien maisZalors et pasZencore…alors que personne ne les fait…Ne sommes-nous pas dans un pays de liaison libre ?



Jet de nourriture sous les yeux de ceux qui ont faim !

Fortement occupé à enlever les traces, déjà sèches, de jets d’oeufs, de ketchup et autres produits alimentaires liquides contre la façade, fenêtres et portes d’un bâtiment ainsi que les kilos de farine déversés sur le sol, un homme d’une cinquantaine s’arrête et m’interpelle afin de mieux comprendre la finalité de cet épandage outrancier de denrées alimentaires sur la voie publique. Je lui explique en détail cette pseudo coutume, interdite par la loi mais toujours pratiquée à la barbe de la Police, de la presse et des habitants médusés. Il ne savait pas que ce genre d’exhibition se produisait une fois par an autour de certains établissements scolaires que l’on appelle lycées. Lorsque je dis certains, le mot a son importance, car certains lycées ont su sensibiliser leurs ouailles et aucun débordement ne fut constaté au pourtour. Ils ont su mettre en place d’autres formes de fêtes pour marquer ces 100 jours avant le bac. Bravo à eux. Pour d’autres, malheureusement non ! Quelle honte ! Quel acharnement tout autour de ce réputé lycée bordelais. Tout y est passé, façades, portes d’entrée, édifices publics, intérieur des boîtes aux lettres, voitures, mobilier urbain, jardins, personnes…

Mon interlocuteur, le regard toujours tourner vers le sol, regardait muet et interloqué par cette jonchée d’oeufs écrasés et de farine au sol. Cet homme, par ses dires, était en grave difficulté financière. Il était sans voix devant ce gâchis alimentaire et ces détériorations. Nous étions tous les deux d’accord pour dire que les oeufs sont une source alimentaire très précieuse, car elle contient tous les nutriments nécessaires à l’organisme et qu’elle est un aliment parmi les plus nutritifs. Sans parler des plats que l’on peut fabriquer avec de la farine. Avec le nombre impressionnant d’oeufs au sol, à en juger par le nombre de barquettes abandonnées et les poches de farine, combien de personnes auraient pu être nourries ce jour-là ? C’est scandaleux et inacceptable. De plus, qui nettoie ? Bien sûr pas ces chers petits. Chaque habitant sur son temps et avec son argent. Ces lycées concernés ne pourraient-ils pas organiser des travaux pratiques de nettoyage de toutes les rues adjacentes ? Seulement comme dit le Principal du lycée, il n’est pas responsable des faits et gestes de ses élèves en dehors des murs de son établissement. Donc, affaire réglée. Ma colère à l’encontre de ces petits sauvageons irrespectueux et mal élevés s’est amplifiée lorsque ce monsieur très abattu, tout en s’éloignant, me lança « et dire que c’est l’élite de demain !« . Pour le coup, c’est moi qui suis resté sans voix !



La Comédie française serait-elle devenue un sanatorium ?

La honte ! Que de toux que de toux ! Jamais je n’ai entendu autant de cacophonie de toux que lors de cette soirée passée à la Comédie française. C’est vrai que la saison aidant, les microbes bien au chaud dans la nouvelle parure du Théâtre français voulaient se faire entendre en prouvant que la nouvelle acoustique du théâtre était au top et qu’ils étaient plus vigoureux que les vers. 

Malheureusement, avec Andromaque en toile de fond, les toux intempestives se faisaient beaucoup plus remarquer que les répliques de Racine. Le pire fut à chaque précipité de rideau : la salle en chœur se mit à tousser dans un bruit infernal de bravos, de rire et de toux. L’horreur !

En règle générale, lorsqu’on repère des tousseurs dans les salles de spectacles, on peut établir plusieurs catégories : il y a le tousseur chronique qui chaque fois qu’il est dans une salle, se doit de tousser. Il y le tousseur jaloux qui veut faire mieux que son voisin. Il y a le tousseur tubar d’un âge avancé, qui offre avec bruitage en prime à ses microbes, des pastilles bien enveloppées qu’il cherche au fond de sa poche ou sacoche. Lorsqu’il est accompagné de madame, le temps qu’elle cherche dans son sac, dans quelle boite ou dans quel papier ces fameuses pastilles contre la toux sont planquées, un acte s’est écoulé. Il y a la tousseur cabo qui attend le bon moment pour nous balancer quelques belles notes sonores. Je ne parle pas par contre du discret, le vrai tousseur, le vrai malade, qui essaie de retenir sa toux dans son foulard son écharpe, son mouchoir, sa main afin d’étouffer le son. Parait-il que c’est l’émotion qui provoque la toux, surtout à l’opéra. A approfondir. Ainsi, voilà comment j’ai passé deux heures avec Racine dans une cacophonie intolérable et irrespectueuse pour les comédiens et le public.

La prochaine fois, je vous parlerai d’un autre fléau dans les salles de spectacles que sont les concerts de bouteilles d’eau en plastique. Bouteilles que l’on torture et que l’on écrase entre ses doigts, bouteilles qui roulent, bouteilles que l’on cherche désespérément dans ses vêtements et sacs, bouteilles que l’on renverse etc.. Pourquoi les directeurs de théâtre n’interdisent-ils pas l’entrée de toutes ces bouteilles plastiques. 

Deux heures sans boire, mon Dieu, ma ligne !



Les étoilés de la faute !

« Bonne fêtes », « prenez le trottoire d’en face« , « sandwitchs froid ou chauds« , « boissons sans alcol« , « tous nos produits sont certifié bio« , « fois gras frais au raisins« …Cherchez les fautes ! Véridique.
Si vous ne savez pas quoi faire pendant vos temps de loisirs ou pendant les vacances scolaires avec votre petite marmaille, je vous conseille de faire le tour des devantures de restaurants, autres commerces et lieux divers. C’est la caverne d’Ali baba aux fautes d’orthographe. Des plus subtiles aux plus énormes, des assemblages de mots les plus curieux au raccourcis les plus insolites.
Qu’est-ce que c’est drôle ! Je vous recommande de prendre des photos, puis en famille, avec vos voisins ou avec vos collègues de bureau cherchez les erreurs. Au lieu de vous promener dans la ville la tête dans vos chaussures, lisez toutes les notes affichées en vitrine. Ce sont des merveilles de perles et de fautes. Même les tous jeunes en trouvent. Un jeu de société idéal.
Comment peut-on laisser autant de fautes traînées en pature du regard ?
Lorsque je vois une proposition toute récente de menu de réveillon (lu sur la même devanture d’un restaurant bordelais) proposant : « fois gras« , « cuisse de grenouilles« , « salade composer« , « mousses aux chocolat« …le tout sur une belle envolée écrite en très gros « bonne fêtes« , je n’ai pas du tout envie d’entrer dans ce restaurant, trop peur d’avoir le foie gras remplacé par du mutela ou de la mousse au chocolat remplacée par de la moutarde. Certes l’habit ne fait pas le moine. Les repas sont probablement excellents et les produits de qualité. Mais en attendant, dans le doute, je préfère m’abstenir d’y entrer.
Bonne année à vous tous et levons notre verre avec un bon « chateau« , sans l’accent circonflexe (pratiquement disparu de très nombreux menus et affichage). Devant cette multitude de fautes, il serait amusant de mettre un thésard en sociologico-touristico sur ce sujet, avec un classement par ville. On pourrait alors choisir son restaurant en fonction du nombre de fautes affichées. Le guide des « Etoilés de la faute ». A méditer !


Théâtre de divertissement ou théâtre de désolation ?

Comment peut-on, pour la énième fois, présenter sur scène un spectacle racontant les déboires de la vie d’une femme, avec autant de non-respect pour elle ? Quel est le but de tous ces one woman shows ? Il en pleut pas dizaines dans tous les théâtres. A qui s’adresse ce genre de numéro affligeant ? Quelle tristesse et quelle désolation. Celui que je viens de voir ce dimanche-ci est pitoyable. Quelle vulgarité. Seule riait une dame dans la petite salle et encore ! Elle ne riait que sur certains sujets axés sur le sexe (eh oui, souvenirs, souvenirs…!). La comédienne (mot un peu fort) seule sur scène gesticule au son de bribes musicales des plus mal choisis, ses phrases se terminent le plus souvent par euh (vraiment pas signe de talent). Sa voix à peine audible et mal placée nous assène de propos mille fois entendus comme un catalogue de blagues à deux sous ou de catalogues pornographiques. Au cas où le public ne comprendrait pas, elle nous offre en prime quelques gadgets sexuels, et autres ustensiles. Le texte est farci de phrases gratuites ou de noms de personnalités faisant allusion à tous les mauvais reportages people. Que de clichés ! C’est à croire qu’il n’existe aucune pièce bien écrite par des femmes parlant aux femmes. Je ne dis pas que les one man shows actuels sont mieux, loin de là, mais pourquoi, vous mesdames, vous engouffrer-vous également dans ce genre de prestations théâtrales et de surcroît mal écrites. Vous croyez, parce que deux ou trois pinpins rient que c’est gagné et que vous êtes comédienne ou que les messages de la condition féminine passent ? Vous vous trompez. Heureusement que tous ces sujets-là existent dans de grands textes de théâtre, de romans, de nouvelles, de textes poétiques etc… L’humour et l’érotisme peuvent s’y côtoyer, mais sans la vulgarité. Pourquoi ne pas les utiliser ou s’en inspirer ?



Quand la parité empiète sur la liberté !

Femmes-hommes, égalité, bien évidemment ! Femmes-hommes, parité oui ! jeunes-vieux, parité pourquoi pas ! mais imposer la parité partout, absolument, non !
Comment ose t-on proposer en réunion publique qu’il y ait une parité au sein des conseils d’administration des associations ? J’ai cru voir, devant moi, le temps d’un éclair, l’écroulement de notre démocratie. S’il y a bien un lieu où personne n’a le droit de se mêler, c’est bien au sein d’une association. Seuls les adhérents ont le droit de faire entendre leurs droits, de se manifester, de s’investir et de voter. L’association n’est-elle pas une enveloppe de liberté ? Si la parité doit exister au sein de certaines assos, il faut qu’elle soit inscrite dans les statuts, mais pas à être imposée par autrui en dehors de ces structures juridiquement instituées. Seule, une modification de la loi 1901 pourrait faire changer ce mode d’élection interne (?). Espérons que jamais ce type de changement ne voit le jour.
Imaginons un conseil d’administration d’une association d’anciens combattants composé de femmes, de jeunes etc..?
Imaginons une association musicale, où avant le talent artistique, on exigerait qu’il y ait autant de femmes et d’hommes, de jeunes et de vieux dans leur groupe musical.
Imaginons un club d’étudiants avec leur tête des seniors.
Je ne vois pas pourquoi on exigerait dans une chorale de femmes que des hommes fassent partie du conseil d’administration etc…La liste est sans fin.
Bien sûr que l’on pourrait fonctionner dans toutes ces associations avec des conseils d’administration paritaire en matière de sexe, de couleur de cheveux, d’âge etc…mais quelle absurdité !
Aussi, de telles propositions comme celles entendues en public au cours d’une réunion de participation publique, me laisse sans voix. Le but premier d’une asso n’est-il pas de réunir autour d’un même centre d’intérêt de passion, de savoir-faire, de combat, de solidarité, etc…des personnes uniquement concernées par celui-ci avec leur propre sensibilité et leurs compétences.
Même le fait d’insinuer ou d’écrire « tendre vers la parité » parlant du fonctionnement des assos est une amorce contre la liberté individuelle. Ce genre d’argument entendu tout récemment, prouve bien la dérive entretenue par certaines personnes qui, sous des aspects de démocratie, s’enferment elles-mêmes dans des discours frôlant l’intolérance par l’uniformisation de tout, partout et pour tout.



Folklore pharmaceutique ou gaspillage organisé ?

Tout en découvrant le principe d’un traitement léger de prévention et d’entretien médicamenteux, mais dit « à vie », je découvre la stupidité et l’incohérence de vente de certains médicaments.
Mon traitement comporte 3 produits (1 comprimé par produit et par jour). Mon médecin me rédige une ordonnance pour l’achat de 3 mois de traitement. Il ne peut pas me donner un temps plus long car il doit revoir lui même son patient tous les 3 mois et lui renouveler l’ordonnance (?). Soit, allons-y ! Tous les 3 mois chez le médecin. Pour quelqu’un qui y va rarement, cela va me faire drôle.
Deuxième étape, visite chez le pharmacien. Il ne veut pas – oh pardon ! – il ne peut pas me donner le traitement complet pour 3 mois car il ne délivre que mois après mois.  A mon questionnement, pourquoi je ne peux pas avoir les 3 mois complets il me répond « c’est comme ça, on n’a pas le droit« . Avec cette réponse des plus sophistiquées, je lui offre un merci un peu glacé et partis. Donc, me voilà avec mon tout petit chargement d’1 mois de traitement comprenant 3 médicaments de 28 (celui-ci, c’est pour le mois de février) ou 30 pastilles chacun.
Donc en clair, jusqu’à la fin de mes jours, il faut que j’aille chez le pharmacien tous les mois et chez le médecin tous les 3 mois. Il suffit de le savoir.
Un mois plus tard, je rends visite à un autre pharmacien. Concernant un des produits de la liste, il me dit : « je n’ai pas ce produit mais j’en ai un autre qui est identique, seul le nom commercial change« . Pourquoi pas, me dis-je ! Et il rajoute, « seulement je n’ai qu’un conditionnent de 60 comprimés, ce qui veut dire que vous avez 1 mois d’avance ». Que faire ? Rien. Je prends. Est-ce que vous me suivez ?
Le troisième mois je vais chez un autre pharmacien (tant qu’à faire, je fais le tour des popotes de mon quartier). J’ai bien fait, car chez celui-ci, apothéose : « je n’ai pas le nom que vous me demandez, j’en ai un autre mais c’est pareil, par contre je ne l’ai pas en conditionnement de 10 mais de 90 comprimés ». Me voilà à présent avec un excédent de comprimés à reporter sur les prochains mois. C’est une caméra cachée de l’Union des pharmaciens, ou quoi  ? Me voilà dans la rue avec un nouveau stock et un nouveau nom. En 3 mois je ne savais plus déjà où j’en étais. Je n’allais tout de même pas tous les soirs au coin du feu compter mes pilules restantes en fonction de noms qui bougent tous les quatre matins.
Attention, jour J, c’est la visite chez mon médecin. Je lui raconte mon parcours chez les pharmaciens. Compatissant, il reconduit mon traitement avec les mêmes noms commerciaux de la première ordonnance 3 mois avant (vous me suivez toujours ?). Car si lui se met à changer les noms, je n’ai plus qu’à mettre mon dossier chez un agent comptable.
Ne voulant pas vous ennuyer avec mon histoire de comptage de pilules, je voudrais seulement vous dire que ce cirque infernal s’empire chaque mois, car chaque mois, les noms changent, les conditionnement également si bien que j’ai baissé les bras. J’achète (ou plutôt la Sécurité sociale) ce que l’on veut bien me donner. Avec le rab de comprimés obtenu, j’espère ouvrir une annexe pharmaceutique.
Je ne comprends pas pourquoi lorsqu’un médecin ordonne un traitement de 3 mois (il sait ce qu’il fait) pourquoi on ne peut pas obtenir d’une manière simple par les pharmacies le traitement complet de ces 3 mois et ainsi de suite (la preuve, les conditionnements existent). Si ceux-ci étaient figés avec le même nombre de comprimés, je pourrais comprendre, or avec le constat que je fais actuellement, c’est au petit bonheur la chance en fonction des pharmacies. Il y a tous les cas de figure. Qui parle de gaspillage ou d’économie ? Moi, je parle de ridicule.



Quand les bobos font les beaux !

Même parmi une foule à la sauce Woodstock nous serions capable de reconnaître le bobo de service. Car il est reconnaissable à ce petit je-ne-sais-quoi qui agace immédiatement. Le bobo ne vit pas pour lui, il fait toujours bien attention à être vu. Avez-vous remarqué un bobo faisant ses courses dans une grande surface d’un centre ville ? Il ne fait pas ses courses pour lui mais pour les autres clients. Et ce phénomène est pire et démultiplié lorsqu’il est accompagné de ses enfants. À ce moment alors, nous avons droit à la lecture de toute l’encyclopédie du savoir-bien-acheter et surtout du savoir-bien-manger.

Ce jour, une dame légèrement marquée par les ans, appartenant à cette famille grandissante, fait ses courses (j’ai oublié de vous signaler un élément absolument indispensable au bon goût des produits achetés : le panier en osier).

Ma cliente en effet en possède un et y pose, comme des oeufs fraîchement pondus, ses haricots verts, ses abricots, ses tomates…sans oublier toutes ses salades et herbes aromatiques. Tout ce petit monde posé amoureusement est obligatoirement bio. Sinon, à quoi bon posséder un panier en osier !

Cette personne s’arrête devant le rayon des vins rosés et blancs et me demande de lui attraper une bouteille à la dernière étagère. Ce que je fis avec plaisir, je ne suis ni sectaire ni raciste !…La bouteille de ce vin rosé porte le nom d’une célèbre station balnéaire, la plus connue au monde. Surpris de voir son choix, je reste persuadé que ce n’est que pour le nom qu’elle a choisi cette bouteille. Pour être un peu piquant, je lui signale que de très bons vins locaux et régionaux existent sûrement plus sains, moins trafiqués et surtout issus des producteurs de proximité, que ce produit de pur marketing (jugement gratuit, uniquement pour la provoc). Elle me rétorque, « vous savez, je m’en fous qu’il soit trafiqué ! Tout le monde en achète ». Soit elle s’est foutue de moi (ce que je crois), soit elle est sincère et les arguments bio de son panier (n’oubliez pas, celui en osier) ne sont alors que pour la frime et non pour la santé. Ce n’est pas très beau, beau !

 

 



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