Quel « touchant » aurevoir !

Posté le 21 janvier 2018

À l’aéroport d’Amsterdam, je me présente au poste de contrôle de l’embarquement. Autant à l’aller, à l’aéroport de Bordeaux, le contrôle était réduit à son strict minimum, autant celui du retour a été des plus…touchants.

Je veux parler bien sûr de palpage manuel de mon auguste corps, en plein public, effectué par un expert du doigté ressemblant plus à un Brat Pitt grisonnant qu’à un ours mal léché gavé aux sucreries hollandaises. Tant qu’à être « tripoté », autant que le partenaire ne soit pas désagréable.

C’est parti ! Sous le portique, jambes écartées, bras en l’air. Scann en cours. Raté, cela ne suffit pas. Ce playboy me fait sortir de cette cabine-sas et me redemande de me remettre les jambes écartées et les bras en l’air au milieu des voyageurs qui passaient, eux, sans se faire tâter. Il faut imaginer le tableau. Tout mon corps y passa et chaque fois il trouvait quelque chose – grosseur dans ma poche due à un mouchoir en boule, dans l’autre poche une petite grosseur due à une pastille de chewing-gum -, puis dans la poche de ma chemise – un volet de 10€-. Lorsqu’il s’est mis devant moi penché en avant pour mieux m’encercler, comme si nous nous connaissions depuis l’enfance et se séparant à jamais, hardi petit ses doigts se faufilent dans mon pantalon, frôlant gracieusement les contours de mon anatomie. Je pensais qu’il était tombé follement amoureux de moi. D’accord Amsterdam est une ville libre mais à ce point là…..

Lorsqu’il me palpa la poitrine et sous les bras, je n’ai pas pu m’empêcher de rire aux éclats car il me chatouillait. Lorsqu’on a les bras levés le phénomène est pire. Comme l’élévation de mes bras avait fait sortir la chemise de mon pantalon, j’appréhendais qu’il me touche les poignées d’amour, zone qui me font hurler (de rire) tellement, à ces endroits là, je suis chatouilleux. Comme ses doigts n’avaient pas choisi ces sensibles lieux, j’ai pris les devants et mis mes mains sur ces parties de corps pour lui signaler qu’il n’y touche pas. Hélas, peine perdue. Il me fait relever les bras et subitement mit ses mains sur mes hanches en me chatouillant ce qui me fit crier de rire puis il m’a serré fort dans ses bras. Situation rocambolesque. Bien sûr, il avait fait exprès et cela avait amusé toute la galerie et fait rire ses collègues. Quel farceur !

Alors que derrière moi les voyageurs passaient tranquillement sans être aucunement inquiétés, pourquoi ai-je été choisi, moi,  par ce bel âtre ? Peut-être pour me dire un aurevoir plus chaleureusement. Que ces amsterdamois sont « touchants » !….

Jean-claude Meymerit

20 janvier 2018

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